Ces informations ont été relayées par le vice-président Gabriel Idahosa, qui représentait le président de la LCCI, Michael Olawale-Cole, lors de l'examen économique de mi-année organisé par la chambre à Lagos récemment. Ce dernier a souligné que l'économie nigériane avait connu de nombreux revers depuis le début de l'année en raison de divers problèmes complexes, comme l'a rapporté le journal nigérian, The Punch.

"Les conditions commerciales et l'environnement opérationnel au cours du premier semestre de l'année ont été largement difficiles en raison de la hausse des taux d'intérêt, des pressions inflationnistes, de la volatilité des taux de change et de la libéralisation du secteur aval de l'industrie pétrolière et gazière", a-t-il déclaré.

D'autres experts de l'industrie présents à l'événement ont exprimé des sentiments similaires, notant que les initiatives du président n'ont rien fait d'autre que de dérailler la croissance de l'économie nigériane en raison de leur mauvaise mise en œuvre.

Le directeur général d'Economic Associates, Dr. Ayo Teriba, a expliqué lors de son discours que le président avait omis de solliciter des consultations appropriées avant de mettre en œuvre ses idées, ajoutant que l'administration n'avait pas été transparente sur la situation économique qu'elle avait héritée du gouvernement précédent. Selon le PDG, la consultation aurait au moins contribué à atténuer certains des effets négatifs des réformes du président.

"Si nous considérons l'économie comme un patient et le nouveau gouvernement comme une équipe médicale, il est important qu'ils commencent par un diagnostic. Maintenant que le régime est en place, il serait utile qu'ils publient des informations purement diagnostiques afin que nous puissions avoir une conversation ciblée sur la manière de résoudre les problèmes", a fait valoir Teriba avant d'ajouter que "Depuis l'arrivée du régime, dès l'inauguration, le président nous a dit que la subvention avait disparu. Deux semaines plus tard, nous avons unifié le taux de change. Je pense que ces prescriptions ont été faites sans aucun diagnostic rigoureux".

Teriba a poursuivi en affirmant que l'octroi à la Nigerian National Petroleum Company Limited d'un monopole sur le secteur pétrolier était contre-productif pour encourager la concurrence susceptible de conduire à des prix raisonnables pour les produits pétroliers. Il a également suggéré que la banque centrale du pays avait besoin d'une refonte.

Une autre solution suggérée par Teriba consiste à ce que le gouvernement nigérian génère des revenus grâce au financement par actions plutôt que par des emprunts fréquents et des levées de fonds par le biais d'instruments de dette traditionnels tels que les obligations.