Un communiqué du gouvernement ougandais a indiqué qu'Aline des Cloizeaux, directrice de l'AIEA pour l'Afrique, avait informé lundi le président ougandais Yoweri Museveni de l'approbation, selon l'agence de presse d'Etat chinoise Xinhua.

Aline des Cloizeaux aurait déclaré : « Nous avons conclu que l'Ouganda est prêt pour l'usine. Nous, à l'agence, sommes prêts à tout l'accompagnement par la formation pour que le projet devienne réalité."

Une équipe internationale d'experts de l'AIEA a mené une mission de huit jours en Ouganda pour examiner le développement de son infrastructure pour un programme nucléaire en décembre. Ce que quoi le président Museveni avait d'ailleurs répondu, en guise d'explication, que l'Ouganda développait l'énergie nucléaire pour combler les lacunes de l'hydroélectricité, actuellement sa principale source de production d'électricité.

Sidronius Opolot Okasai, ministre ougandais de l'énergie, a déclaré que le gouvernement avait adopté l'approche en trois étapes de l'AIEA pour lancer une industrie nucléaire. Celle-ci comprend une phase d'apprentissage, suivie de la constitution d'un socle institutionnel et, enfin, de l'initiation de projets de construction. Il a ajouté que des terrains avaient été acquis pour construire une installation de 2 GW, bien qu'il n'ait pas précisé où. Le projet ferait partie de l'objectif de l'Ouganda d'augmenter la capacité de production de près de 12 fois à 17 GW à moyen terme.

En 2020, environ 70 % des Ougandais utilisaient encore du bois de chauffage , sous forme de bois de chauffage et de charbon de bois, selon le Bureau ougandais des statistiques, ce qui suscite des inquiétudes quant à la déforestation. L'Ouganda a jusqu'à présent formé 22 ingénieurs nucléaires au niveau de la maîtrise. Une école va être mise en place pour former davantage, selon le ministre.

Pour information, L'AIEA a été créée dans les années 1950 dans le cadre de l'initiative « Atomes pour la paix » de l'administration Eisenhower. Son mandat est d'aider les États à développer des industries nucléaires civiles en échange de garanties, vérifiées par inspection, qu'ils n'acquerront pas d'armes nucléaires.