Les deux nations travaillaient ensemble pour transformer le poste de douane et d'immigration à guichet unique de Suam en un poste frontalier à guichet unique, en en faisant le troisième entre elles.

"Le projet plus large comprend la route commerciale Kapchorwa-Suam-Kitale et coûte 5 milliards de Ksh (35 millions de dollars). Il vise à améliorer le transport et le dédouanement des marchandises. L'installation devrait ouvrir d'ici la fin du mois de septembre", a déclaré Raymond Omollo, secrétaire principal de l'Intérieur et de la Coordination nationale du Kenya.

Selon le gouvernement kényan, le point de passage frontalier coûterait 100 millions de Ksh (700 000 dollars) et comprendra l'immigration, les douanes, la sécurité et les inspections sanitaires, le tout sous un même toit. La modernisation du poste et de la route Kitale-Suam a été réalisée par des entreprises indépendantes, mais elle devrait être achevée le mois prochain.

Le projet financé par la Banque africaine de développement en partenariat avec les gouvernements du Kenya et de l'Ouganda, et avec la China State Engineering Construction Corporation en tant qu'entrepreneur principal.

"Il facilitera le commerce entre nos deux pays et ouvrira la région de l'Afrique de l'Est, y compris le Soudan du Sud et Djibouti. Nous nous attendons à ce qu'il stimule notre commerce transfrontalier", a rassuré Omollo à l'issue d'une inspection.

Afin de réduire la circulation à la frontière internationale principale de Busia et de Malaba, le Kenya et l'Ouganda ont annoncé qu'ils amélioreraient le poste frontière à guichet unique de Lwakhakha à Bungoma.

"Les deux nouveaux postes frontières renforceront l'interconnectivité et ouvriront des marchés pour la région. Nous renforçons notre personnel pour améliorer les services aux postes de douane", a ajouté Omollo.

La route Suam-Bukwo-Kapchorwa a été modernisée dans le cadre des efforts du gouvernement ougandais pour moderniser le poste de Suam, ce qui devrait stimuler l'économie locale.

La rénovation du projet routier, selon Sudi Mwatela, président du syndicat kényan des chauffeurs de camions longue distance et des travailleurs associés, contribuerait à désengorger les postes frontières de Busia et de Malaba, qui sont souvent encombrés.

"La route contribuera à désengorger, mais nous demandons aux autorités de prendre des mesures de sécurité du côté ougandais, car la route est trop raide et dangereuse. Si nous ne faisons pas attention, nous risquons de perdre de nombreuses vies", a déclaré M. Mwatela au EastAfrican, une publication d'actualités axée sur les rapports de l'Afrique de l'Est.

Omollo a affirmé en guise de précision que, en plus de renforcer la sécurité intérieure, le projet attirerait également les entreprises :

"Il s'agit d'un projet essentiel entre nos deux pays qui permettra d'accélérer le dédouanement des affaires et de soutenir nos investisseurs locaux. Nos concitoyens devraient être prêts à investir davantage dans le commerce transfrontalier prochainement"